Adem Isha [Troupe Théâtrale]

"Nous contions des histoires avant même la chute de Cron et la naissance de Calpheon. Avant même qu'il n'y ai des livres pour écrire ces événements et ces contes."

Quand les premiers feux du monde ont été allumés, il est dit que les Isha racontaient déjà leurs histoires à la lueur dansante des flammes.
Nul ne sait vraiment d'où viennent réellement ces derniers et ils seront les premiers à dire qu'ils sont issus d'un peu partout selon leurs propres termes.
Conteurs et chanteurs, musiciens et artistes, ils remplissent de nombreux rôles au sein de leur troupe qu'ils déclarent tous comme leur famille, car on ne rejoint réellement les Adem Isha que par adoption ou droit de naissance.

Nomades de part leur mode de vie, ces derniers voyages de part le monde pour raconter leurs histoires et partager leur musique. Ils s'installent bien souvent en abord des villes et villages qu'ils rencontrent, afin d'offrir une prestation des plus mémorables qui ne fera que s'ajouter à leur légende déjà bien fournie.

Leurs tentes et leurs roulottes sont à l'exemple même de leurs voyages et de leur diversité culturel. Richement décorées et fournis, de multiples tissus issus des quatre coins du monde qu'ils abhorre tels des trophées en compagnie d'objets et de divers bibelot, c'est tout ce brassage ethnique qui est mis en avant et souvent utilisés lors de leurs représentations, quelles soient artistiques ou musicales.

Autrefois sous le couvert d'un décret de marque émis par le Roi de Cron, ce dernier leur permettait de ne pas être pris pour de simples mendiants ou de vulgaires voleurs dans les cités en dehors de l'influence de Balenos. Car l'honneur de la troupe repose sur leur réputation, alors que les éléments perturbateurs sont marqués et bannis, ceux qui osent usurper l'identité des Isha s'oppose au courroux de ces derniers qui pourra se faire sous diverses formes, le tout dans une totale légalité, afin de ne pas avilir la réputation des autres membres de la famille.

Ainsi à-t-on déjà vu des pièces pour avilir et humilier quelque nobles qui s'opposèrent à la présence des Isha dans leur cité, mais aussi par des chants satyriques et des histoires racontant les travers qu'ils osèrent faire subir à ces derniers.
Mais si la satyre est une arme, la flatterie en est une autre tout aussi puissante. A l'image de chansons populaires vantant les mérites d'un Seigneur généreux, les pièces commémorant leurs aventures légendaires mais aussi les villages qui offrirent bon accueil à ces vagabonds chanteurs et danseurs.

Même s'ils se font discrets ces dernières années, la réputation des Adem Isha est loin d'être oubliée, certains parlent d'une pièce légendaire qui marquerait l'histoire à jamais, d'autres d'une chanson que même les elfes saurait envier. Même s'il est difficile de l'imaginer, seul le temps pourra répondre désormais.

"Quand un exprime son amour mais que nul ne parvient à le comprendre, il n'a aucune chance d'être aimé en retour."

Dans des temps plus anciens, au sein d'une terre au bord du monde, se trouvait un empire qui attendait un souverain digne de lui redonner sa grandeur passée. Capable de corriger les erreurs qui le laissa presque en ruine. C’est cette volonté, cette prière, qui prit la forme d’un enfant. Une héritière.

Elle qui était issu d'un père violent, souverain faible et détesté, qui durant son règne n'apporta que la décadence à son empire, et d'une mère qui n'était que perfidie et traîtrise, la voyant déjà comme un futur outil pour ses desseins d'avenir.

Ainsi naquis Nero, à la lueur de l'aube, flamme promise d'un jour nouveau.

Mais son récit commença bien plus tristement que ce que l’histoire en retiendrait. Son père, l’empereur, était un homme détesté de son peuple pour ses mauvaises décisions et sa nature violente, tyrannique même. Son mariage avec la mère de Nero n’arrangea en rien cet état de fait, et cette dernière fût accablée des torts de ses parents avant même d’être capable de marcher.

Personne n’aurait voulu voir l’enfant à la tête de l’empire, car il était impossible que le fruit d’une telle union ne se comporte pas comme ses parents décadents.
Heureusement pour elle, le frère de la souveraine était un homme bien plus avisé et patient, qui se prit rapidement d’affection pour sa nièce. Il finit par prendre la décision de s’occuper de son éducation pour lui permettre de voir le monde sous un jour meilleur et ainsi, espérait-il, faire d’elle une souveraine avisée et juste.

Le père de Nero mourut trois ans après sa naissance, de maladie, forçant ainsi l’oncle de cette dernière à devoir assurer la régence le temps que la jeune femme puisse grandir.
Cependant, l’épouse de l’empereur voyait d’un mauvais œil que son propre frère s’occupe ainsi de la jeune héritière, mettant en péril ses plans pour utiliser sa fille pour accéder au pouvoir. Par jalousie, elle complota alors pour provoquer la chute de ce dernier.

Ce plan pris la forme d’un assassinat qui échoua, forçant son oncle à bannir sa propre sœur pour la sécurité de sa nièce, qui n’éprouva que peu de sentiments au départ forcé de sa mère.

Les années suivantes furent parmi les plus heureuses de la vie de la jeune femme. Grandissant aux côtés de son oncle, elle fût une élève assidue dans des sujets comme la politique, la stratégie militaire, les arts et la musique, pour n’en citer que quelques-uns.

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